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9 avril 2009 4 09 /04 /avril /2009 07:19





Vitrine de La Chocolaterie Royale.
Orléans.
15 février 2009.


Canon Eos 450 D.



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7 avril 2009 2 07 /04 /avril /2009 08:52



Le film :

Berlin Est. 1984. Le capitaine Gerd Wiesler, élément brillant de la Stasi se trouve chargé de surveiller l'écrivain dramaturge Georg Dreyman et sa compagne. Avec ses agents, il truffe l'appartement de ces derniers de micros, puis s'installe dans le grenier de l'immeuble, pour suivre leur vie, pas à pas.
Touché par la naïveté de l'homme ou bien par la beauté de la femme de ce dernier, peut-être par les deux, Wiesler commence à changer de comportement. Il se met à donner une chance à la vie.






Ce que j'en ai pensé :


La Stasi existe depuis février 1850 et prendra fin avec la chute du mur de Berlin en 1989. Il s'agit pour cette police politique de surveiller étroitement la population pour la soumettre au régime politique en place.
Après la fin de la Seconde guerre Mondiale, la Stasi va devenir un instrument essentiel du Parti Socialiste en RDA. Dès lors la répression contre toute forme d'autorité s'abat sur les milieux pouvant s'opposer au régime, notamment les intellectuels, les artistes, les services de sécurité.

Il ne faut pas que ces gens passent à l'ouest. C'est ainsi que lire un livre écrit par un auteur de l'ouest, voir un film venant de l'ouest ou même simplement écouter une émission diffusée à l'ouest peut faire de vous un suspect.

La Stasi est une police redoutable, qui n'a pas hésité à venir enlever des personnes passées à l'ouest, à les enfermer dans l'isolement le plus total.
Si, au fil des ans, cette police politique a laissé la violence physique de côté, elle s'est tournée vers une autre forme de violence, la violence psychologique. C'est ce que montre La Vie des Autres.


Gerd Wiesler est capitaine dans la Stasi, il n'a aucune haine contre ses compatriotes, aucune rancoeur, aucune jalousie. Il est formé à un travail qu'il exécute intelligemment, consciencieusement et rigoureusement. Ce côté du personnage est montré dès la première scène, où l'on assiste à un interrogatoire qui vise à trouver de quoi le suspect est coupable, car il est forcément coupable. Rien n'est laissé au hasard. La psychologie de l'autre, l'ascendant que l'on peut avoir sur lui, les détails comme reccueillir l'odeur corporelle, sont autant d'éléments permettant de déstabiliser l'autre. Si cela ne suffit pas, le "prisonnier" est totalement isolé, et finit par céder et avouer. Menacer la famille du prévenu est aussi un bon moyen de pression.

Gerd Wiesler n'est que capitaine, car il n'a pas d'ambition. Il n'a pas de vie d'ailleurs. Pas de famille, un appartement de banlieue totalement impersonnel, une vie sexuelle avec des prostitués. Son supérieur, qui n'est autre qu'un de ses anciens camarades, qui n'est là que parce qu'il est ambitieux mais ne possède pas l'intelligence de Wiesler, le convie à la première d'une pièce, celle du dramaturge Georg Dreyman. Celui-ci est très naïf, il ne s'oppose pas au régime, a choisi de ne pas s'impliquer dans ces histoires politiques. Cela ne l'empêche pas d'être ami avec des opposants, des militants.

Sa compagne, l'actrice Christa-Maria devient un enjeu. Elle est aussi la maitresse soumise et involontaire d'un ponte du gouvernement. C'est sans doute à cause de cela qu'une surveillance étroite est mise en place contre l'auteur. L'écarter pour l'éloigner de Christa-Maria.

C'est Wiesler qui va mettre au point la surveillance, truffant l'appartement de micro, organisant des filatures, et s'installant 12h par jour dans le grenier de l'immeuble de Dreyman pour tout écouter. Un technicien prend la relève pour la nuit. Tout est noté, ce qui se déroule dans l'appartement, qui vient, ce qui s'y dit, même les rapports intimes entre Georg et Christa-Maria. Mais rien, rien ne se passe. Le dramaturge est blanc comme neige. La seule chose que l'on pourrait lui reprocher, ce sont ses fréquentations avec un journaliste mis à l'index et un metteur en scène qui a dû cesser ses activités et été isolé d'une vie sociale à cause de son opposition au régime.

C'est la mort de ce dernier qui va faire basculer Dreyman dans l'opposition au régime. C'est aussi à ce moment que Wiesler va basculer dans la vie.

Dreyman ne peut supporter qu'à cause de ses opinions, son ami, isolé, brimé, et déchu de son talent en soit venu à se suicider. Il ne peut accepter cette mort qui le laisse démuni, et se met à faire des recherches sur le suicide en RDA. Il découvre alors qu'à partir de 1977, les suicides ont cessé d'être comptabilisé, car la RDA était un des pays où le taux de suicides étaient le plus élevé. Il écrit alors un article engagé dénonçant les pratiques de la Stasi, du parti socialiste en place. Publié sous un faux nom, le papier parait en Allemagne de l'Ouest, et dans tout l'Europe, trouvant des échos dans tout l'occident. La Stasi se met alors en chasse. Qui est derrière cet article ? Est-ce Dreyman ?

Parallèlement, Wiesler, dans cette surveillance étroite de Dreyman et de Christa-Maria, s'est humanisé. Il a découvert une vie où l'on se parle, où l'on a des émotions, des besoins, une vie où l'on exprime ce que l'on est, ce que l'on pense, ce que l'on ressent. Se met-il à admirer Dreyman ? Tombe-t-il amoureux de Christa-Maria ? Sans doute les deux.

Wiesler devient alors le complice de l'ombre de Dreyman. Ce dernier ignore sa surveillance, il pense être à l'abri de cela, loin de tout soupçon. Pour s'en assurer, avec son ami journaliste, ils font croire à une mise en scène. Cet ami est censé passé à l'ouest. Mais rien n'arrive à la frontière, la voiture n'est pas contrôlée. La preuve pour eux, que l'appartement de Dreyman n'est pas sur écoute. Les amis vont alors mettre au point une stratégie pour que le dramaturge puisse écrire et faire publier son article sur la réalité du suicide en RDA. Wiesler ment alors dans ses rapports. Il n'a pas signalé la tentative de fuite vers l'ouest, ignorant au départ qu'il s'agissait d'un test. Il choisit de mettre dans son rapport que Dreyman prépare une pièce de théâtre pour l'anniversaire de la RDA, alors qu'il sait parfaitement le travail d'oppostion auquel se livre l'auteur.

Wiesler protège donc Dreyman sans que ce dernier ne soit au courant. Il se met en danger pour protéger un étranger, mais pas n'importe quel étranger, cet étranger qui aura su le toucher, lui apprendre à voir la vie autrement. Wiesler met tout sa vie en question pour cet artiste. Le déclic. Il a eu un déclic. Il n'avait besoin que de cela. . Mais cela a t il changé sa vie ? Est ce que lui va changer sa manière de vivre ?

Avoir protégé et sauvé Dreyman va lui couter cher. Ses supérieurs ne peuvent pas prouver sa trahison. Ils n'ont donc qu'un moyen à leur disposition, le rétrograder au post le plus bas qu'il soit. Il va ouvrir des lettres. Wiesler n'avouera pourtant rien. Alors quand le mur de Berlin tombe, que la Stasi est dissoute, que les archives seront mises à disposition des habitants de la RDA, Dreyman décide de les consulter. Il découvre avec stupéfaction qu'il a été surveillé, et comprend que l'homme qui est l'auteur des rapports à changer au fil de la surveillance. Dreyman découvre que les rapports ont commencé à être faussé dès l'annonce du suicide. Il apprend que Wiesler l'a protégé.

Deux hommes qui ont vécu en parallèle, mais dont les vies ont dépendu l'une de l'autre. L'un s'est sacrifié pour que l'autre continue à être une personne idéalitste, ayant confiance en la vie.


Un film bouleversant d'humanité sur les hommes, sur une institution qui n'a rien pu contre l'humanité d'un homme.




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5 avril 2009 7 05 /04 /avril /2009 07:32





Parc Floral d'Orléans la Source.
7 mars 2009.

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3 avril 2009 5 03 /04 /avril /2009 00:00




Noël 2007.


15 juillet 2008.



A une semaine de sa majorité !!!



Bon anniversaire, ma Soeur !


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1 avril 2009 3 01 /04 /avril /2009 06:35



Le film :

Walt Kowalsky vient de perdre sa femme. Ses deux fils n'ont que faire de ce vieil homme aigri et acariâtre. Leurs femmes et leur progéniture ne sont intéressées que par ce qu'ils peuvent obtenir du "vieux". 
De ses années de travail pour le groupe Ford, Walt garde précieusement sa Gran Torino 1972, une voiture de collection qu'il bichonne, son bien le plus précieux.

Walt vit dans une banlieue "guetto", il a toujours vécu là. Mais la population a bien changé. Les asiatiques ont remplacé les migrants italiens, polonais et autres.
L'arrivée d'une famille Hmong comme voisin ne le réjouit guère. Il mène une vie de rustre en compagnie de sa chienne Daisy, jusqu'au jour où, il intervient dans une querelle entre les enfants de ses nouveaux voisins, Thao et Sue, avec un gang asiatique. Les deux jeunes se refusent à toute appartenance à un groupe.
Son geste est interprêté par la communauté asiatique, comme d'un grand courage. Mais ce vétéran de la guerre de Corée n'a pas une bonne opinion de ceux qui le louent.
Il faudra la patience de Sue pour attendrir le vieux Walt, qui prend les deux jeunes sous sa coupe, et notamment le jeune Thao.
Ce qui n'est pas du goût de tout le monde.




Je choisis désormais de mettre les bandes orignales en version originale. La voix de Eastwood dans la version française est à des lieux de sa voix originelle, et je trouve que cela enlève énormément au film (que j'ai vu en VO ).




Ce que j'en ai pensé :

Je ne considère pas ce film comme le meilleur film de Clint Eastwood, mais je le considère comme le plus ancré dans une réalité sociale actuelle. Gran Torino n'en demeure pas moins un très bon film, un grand film.

Comme à son habitude, Clint Eastwood n'a rien laissé au hasard. Les personnages sont aussi forts et intéressants que l'histoire, la grande comme la petite. Les clichés ne manquent pas, la réalité aussi.

Agé de 78 ans, il incarne un Walt Kowalski, migrant polonais, particulièrement antipathique. L'acteur et réalisateur vieillissant ne fait que se bonifier avec le temps. Un jeu remarquablement juste.

Walt incarne le vétéran aigri par une guerre violente en Corée qui a brisé en lui une certaine humanité, que seule sa femme avait su déceler et garder vivante. Il est patriote, conservateur, et contre tout ce qui n'est pas américain. Il regrette le comportement des jeunes qui n'ont plus aucune éducation, aucun respect.
Ses fils et petits-enfants ne lui sont guère attachés. Ils ne s'intéressent à lui que lorsqu'ils ont besoin de quelque chose ; sa petite fille  lui demande s'il pourrait lui donner sa Gran Torino quand il sera mort, et aussi son canapé qui ira bien dans sa chambre d'étudiante  ; son fils l'appelle pour avoir des places à l'oeil pour un quelconque match, sans parler de sa belle-fille qui veut le placer dans une résisdence de personnes âgées pour récupérer l'argent de la vente de la maison.
Autant de clichés qui ne sont pourtant pas vains dans notre société.

On imagine que Walt veut finir sa vie tranquillement auprès de sa chienne Daisy, maintenant qu'il est seul. Mais sa femme a chargé le prêtre de leur paroisse de faire en sorte que le vieil homme se confesse pour pouvoir aller en paix. Si au début, il raille le jeune homme de 27 ans sur sa méconnaissance de la vie et de la mort, peu à peu il se lie d'amitié avec lui.

L'arrivée de la famille de Sue et Thao va bouleverser sa vie. Kowalski, d'abord réticent et même franchement hostile vis à vis des membres de cette communauté Hmong, va se laisser charmer par la jeune Sue. Les deux jeunes qui pourraient être ses petits enfants vont lui permettre d'ouvrir les yeux sur ce qu'est devenue la vie en banlieue, ils vont aussi lui permettre de s'ouvrir aux autres, ainsi qu'à une culture différente.

Sue est beaucoup moins réservée que son frère Thao, elle prétend que les hommes de sa communauté ont plus de difficultés à s'adapter que les femmes, ce qui explique l'attitude de Thao. Celui-ci est harcelé par un cousin éloigné, chef d'un gang asiatique qui sévit dans le quartier, et contre qui personne n'ose s'opposer. Thao est un jeune homme timoré, réservé qui se laisse prendre au jeu. Mais lorsqu'il a pour rite initiatique de voler la Gran Torino de Walt et qu'il échoue, celui-ci l'ayant surpris dans son méfait, Thao refuse de retenter ce vol, et refuse tout simplement d'entrer dans le gang, ce que ces derniers ne peuvent suporter. C'est à ce moment que Walt va intervenir une première fois. Non pas pour aider ces jeunes voisins, mais parce que ces gens ont empiété sur sa propriété. Il fait fuir le gang en les menaçant d'un fusil. Dès lors, Walt devient une référence pour les gens de son quartier, les asiatiques lui montrent leur reconnaissance en lui faisant des offrandes de nourritures, de fleurs etc.

Walt ne comprend pas leurs gestes, c'est Sue qui lui expliquera les coûtumes de sa communauté, les habitudes de celle-ci, et finira par l'ouvrir aux autres. Peu à peu le vieil homme se prend d'affection pour la jeune femme mais garde de la rancoeur envers Thao, qui a voulu le voler. Pourtant, il va accepter de le prendre à son service pour que le jeune homme répare le déshonneur qu'il a jeté sur sa famille dans son acte inconsidéré. Walt fait l'éducation de Thao, sur nombre de choses. On comprend qu'il fait avec le jeune Hmong ce qu'il n'a pas su faire avec ses deux fils. Il lui apprend la vie en quelque sorte.

Walt devient le protecteur de ses voisins, une seconde famille bien réelle pour lui.


Un Walt carricatural d'une génération dépassée par l'évolution des jeunes, du manque d'éducation, du manque de patriotisme.
Une Sue et un Thao qui donnent de l'espoir à Kowalski sur la génération de ses petits enfants. Il découvre qu'il existe encore dans certaines familles un respect des traditions, et une volonté de ne pas céder à la peur et à la pression.

Une image des banlieues, des gangs et de leurs agissements, de la pression qu'ils font sur les gens, du régime de la terreur qu'ils imposent sur les membres de leur communauté pour être soutenus.

Une image peu réjouissante de la société loin des banlieues chics, où il s'agit de ruser, de faire le sacrifice de soi-même pour prendre les "méchants" à leur propre jeu, et les vaincre.


Le site officiel de Gran TOrino.





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30 mars 2009 1 30 /03 /mars /2009 08:17



Canon Eos 450D.

Focale : 18 mm.
Ouverture : 22.
Vitesse : 1/160 seconde.
Iso 400.
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28 mars 2009 6 28 /03 /mars /2009 08:20


Le film :

Dans le sud de l'Italie, Michele joue avec les enfants de son village. Arrivés dans une propriété abandonnée, Michele doit subir un gage qu'il réussit sans peine. Sur le chemin du retour, sa petite soeur se rend compte qu'elle a perdu ses lunettes, et le jeune garçon fait demi tour à la recherche de ces dernières. Michele les retrouve sur une tôle ondulée qui l'intrigue beaucoup. Il se décide à la soulever, et découvre au fond du trou, un pied qui dépasse d'une couverture crasseuse. Michele prend peur et s'enfuit vers sa soeur. A leur retour chez eux, les enfants retrouvent leur père. Malgré la joie de revoir ce père absent pour son travail, Michele ne peut s'empêcher de penser à ce qu'il a vu au fond du trou, et y retourne donc dès qu'il le peut. C'est ainsi qu'il découvre un jeune garçon qui se croit mort, séquestré dans ce lieu inhumain. Michele, en cherchant une gamelle pour faire boire le garçon blond, découvre de la vaisselle appartenant à sa mère. Il s'imagine alors un jumeau blond qui aurait été écarté pour x raisons. Peu à peu, en espionnant les adultes de son village, il apprend qui est l'enfant au fond du trou, il apprend aussi pourquoi ce dernier se trouve là, et avec cela, la monstruosité des adultes qui l'entourent.



Ce que j'en ai pensé :

Au départ il y a les enfants. Leurs jeux d'enfants, un peu cruels, un peu vicieux, un peu risqués, à l'image des futurs adultes qu'ils pourraient devenir.
Ensuite viennent les adultes. Etranges adultes qui disparaissent, se réunissent, parlent fort, et se focalisent sur les informations télévisées. Des adultes nerveux et pas forcément innocents de part leur comportement qui laisse suggérer qu'ils ne sont pas clairs.

Michele est un enfant rêveur, intelligent, qui écrit des textes la nuit, en rime. Il a tout à apprendre, mais les autres ont aussi tout à apprendre de lui. Il ne s'en laisse pas compter par le caïd de la bande, ne le suit pas s'il désapprouve les agissements de ce dernier. C'est ainsi que ne pouvant accepter qu'une fille du groupe doive leur montrer son sexe parce qu'elle est arrivée la dernière à la maison en ruine, il décide de prendre un gage à sa place. Traverser le plafond défoncé sur une poutre en se récitant des vers en rime qu'il compose lui-même pour se donner du courage et de l'audace.

Quand Michele découvre le petit garçon dans le trou recouvert d'une tôle, il le croit d'abord mort. Plein de trouille, il s'enfuit en vitesse, et ne dit mot de sa découverte. Mais c'est plus fort que lui, il y retourne. S' entame alors une relation entre l'enfant séquestré et Michele.

Après la découverte de la vaisselle qui se trouve chez lui, le jeune garçon se met à chercher quel lien il pourrait avoir avec le jeune garçon du fond du trou. Un frère jumeau ? Un fils caché ? Michele se met à espionner ses parents, puis les adultes qui se réunissent chez eux. Il cherche à comprendre qui est l'enfant, quel rôle ses parents jouent-ils dans la détention du garçon. Parallèlement, il vient en aide au jeune garçon, lui apportant de l'eau, de la nourriture, le réconfortant. D'un côté, il mène son enquête, de l'autre, il aide l'enfant.

Un soir où les adultes semblent très agités, et qu'ils se précipitent pour écouter les informations sur le poste de télévision, Michele qui espionne, découvre l'identité du garçon, il découvre aussi que son père, sa mère et tous les autres parents présents, ainsi que l'invité de son père sont liés à la disparition de l'enfant. Le jeune garçon prend alors parti pour Felipe. Il décide de le sauver de la monstruosité des adultes.

Cela ne va pas s'en mal, car si jusqu'à présent il avait réussi à garder son secret, l'envie de posséder une camionnette miniature bleue pour la donner à Felipe, l'a obligé en échange à dévoiler son secret. Mais l'enfant à qui il s'est confié a vendu la mèche. Michele est découvert, rossé, et l'enfant kidnappé, changé de lieu. Mais pas question de baisser les bras. Il reste à l'affut.

Les adultes pensent que la punition, l'expliquation et l'interdiction à Michele de revoir le kidnappé suffiront à le tenir éloigné. Ils sous-estiment la conscience du jeune garçon, sa conscience de son prochain, du bien et du mal. Quand Michele découvre que les adultes ont décidé de supprimer l'enfant, il demande au compagnon de jeu qui l'a trahi, s'il sait où Felipe se trouve. L'autre si désireux de se faire pardonner ne se fait pas prier pour trahir les adultes. Michele se précipite pour sauver l'enfant que  son père a été chargé de tuer. Il parvient à le libérer, mais se trouve coincer à la place de Felipe. Michele est blessé par son père, qui comprend, à cet instant, la monstruosité de son comportement.

Ce film est tiré du roman de Niccolo Ammaniti Je n'ai pas peur, basé sur un fait divers se déroulant dans les années 1970, qui fait référence aux kidnapping d'enfants de familles aisées, qui boulersèrent la vie de l'Italie. Il ne s'agit pas, ici, de parles des agissements des fameuses Brigades Rouges qui semèrent la terreur en Italie à la même période, mais bien de parler de ces adultes cruels et sans scrupules, voleurs d'enfants pour quelques sous. D'ailleurs, suite à ces enlèvements, le gouvernement fit édicter des lois  afin de geler le patrimoine des lignées visées pour empêcher tout versement de rançon et ainsi faire cesser les enlèvements d'enfants.

Les adultes se comportent comme des enfants capricieux et irresponsables. Ils ne veulent que de l'argent, peu importe la souffrance qu'ils infligent à Felipe, aux parents de celui-ci, sans conscience qu'à la place de Felipe, cela pourrait être leur propre enfant.

Michele donne une véritable leçon humaine à ces adultes perverses. Ces kidnapeurs sans scrupules, agissant comme si les enfants de riches n'étaient pas avant tout des enfants, qui les traitent comme du bétail, sans conscience de leurs monstruosités et de leurs perversités, ne se posent-ils jamais le problème en sens inverse ? Ne se posent-ils jamais dans la place des parents dont l'enfant a été enlevé ? Sont-ils persuadés qu'un peu plus d'argent peut justifier une telle barbarie ?

Michele, confronté aux actes de ses parents, a choisi d'être du côté de l'humain. Ce qui fait de ce film, un bon film, interessant et troublant, c'est que malgré la découverte de la monstruosité de ses parents, Michele ne juge pas, il se contente de choisir ce que lui veut, plutôt que de perdre son temps à détester. Il préfère agir pour la liberté et la vie, plutôt que de haïr en laissant faire.

Un très beau film qui montre bien que l'on a beaucoup à apprendre des enfants, que ces derniers nous rappellent les priorités humaines : la vie, la conscience de l'autre.



Le site officiel du film.



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26 mars 2009 4 26 /03 /mars /2009 07:12








Celui-ci posait pour moi, pendant que l'âne nous regardait, envieux d'être lui aussi sur la photo.








Celui-ci faisait la roue, mais Damien a pensé que c'était plus pour effrayer les bébés moutons et les pigeons que pour séduire une belle ...

Le paon de Damien !




Photos prises le 7 mars 2009.
Parc floral d'Orléans la Source.
Canon EOS 450 D.




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24 mars 2009 2 24 /03 /mars /2009 06:48




Le téléfilm :

Jean Palu est infirmier dans son petit village breton de cap Sizun. C'est le 5 août 1944. Le jour de la libération. Alors que Jean se rend au village pour soigner la mère de Valentin, ils sont arrêtés par les nazis en déroute. Emmenés sur la place du village, ils découvrent qu'ils ne sont pas les seuls otages des allemands.
C'est alors que Jean se rappelle que la tuberculose l'a empêché de devenir médecin, que ses beaux-parents le méprisent de n'être que "le petit infirmier du village" alors qu'eux sont des châtelains. Il se souvient du cousin de sa femme, Gwénolé, qui prit le maquis pour échapper au travail forcé en Allemagne, et qu'il l'a trouvé dans le lit conjugal avec sa femme. Il se remémore cette lettre anonyme écrite pour la kommendantur de Douarnenez, qu'il n'a jamais détruite. Et il se souvient de Marie, la jeune femme de Roubaix, qui joue de l'accordéon aux allemands pour pouvoir survivre dans cette guerre.



Ce que j'en ai pensé :

A travers la conscience de Jean, l'auteur a voulu montrer la complexité de cette époque, des hommes aussi. 

Ce qui est intéressant dans ce téléfilm, c'est qu'il nous propose une autre lecture de l'histoire, sans cette sensation de déjà vu, où les méchants sont toujours les mêmes, et les gentils toujours les autres.

Jean Palu est un homme avec ses défauts, avec sa conscience aussi. Il n'oublie pas qu'avant d'être des soldats, les allemands sont des hommes, il n'oublie pas non plus que dans les pires moments chacun fait avec les moyens qu'il a pour subsister.
Jean Palu ne juge pas, il sait bien que rien n'est aussi simple que les apparences.

Le téléfilm commence avec Palu venant faire la piqûre au père de Marie. Surgit alors les maquisards qui veulent lui faire payer le fait qu'elle ait fricotté avec les allemands. Jean ne laisse pas les choses se faire. Il n'admet pas qu'on agisse ainsi, il connaît le courage de Marie et surtout il ne la juge pas. Seulement les résistants de cap Sizun ne l'entendent pas de cette oreille et persécute Marie, qui finira tondue.

Lors de cette confrontation, il retrouve Gwenolé, le cousin de sa femme Françoise. C'est aussi l'homme avec qui elle l'a trompé dans un moment d'égarement, c'est aussi à cause de cet homme, que Jean est devenu la risée du village, se faisant traiter de cocu sur la place publique.
Palu ne partage pas les idées de Gwenolé, celui-ci vient casser du boch, parce que le boch c'est l'ennemi. Pour Palu, l'allemand est surtout un homme. Et puis, le jour où il rentre chez lui et trouve le jeune maquisard faisant l'amour à sa femme, il ne peut plus le supporter. Dans sa souffrance d'homme blessé, de mari humilié, il écrit une lettre destinée à la kommendantur de Douarnenez, dénonçant les résistants, et notamment Gwenolé. Impulsion du mari trahi, qui pourtant n'envoya jamais la lettre.
En ce jour de libération, en ce 5 août 1944, Palu commence à brûler la lettre, mais le destin en avait décidé autrement. Valentin vient le chercher pour qu'il soigne sa mère. Palu remet donc la lettre dans le tiroir de son bureau.

Sa vie bascule à ce moment-là. Ils sont arrêtés par les allemands en déroute qui n'ont plus rien à perdre. Pris en otage avec d'autres civils, ils vont attendre et voir. Une poignée de maquisards est vaincue par les nazis. C'est alors que le village découvre que des gens qu'ils n'auraient pas imaginé appartenir à la résistance en font parti. Les apparences ne sont jamais ce qu'elles semblent être, et ne suffisent donc pas en soi. Durant toute la journée, les otages vont attendre que les allemands décident de leur sort. Les villageois sont autorisés à venir leur apporter un peu d'eau et à boire. Marie se dirige alors vers Jean qui lui demande d'aller brûler la lettre.

Un officier allemand est blessé. Palu est réquisitionné pour le soigner. Il s'exécute, car c'est son rôle. Alors qu'il refuse au départ de partager une bière avec l'homme, il finit par accepter. Quand l'officier lui suggère de rester à ses côtés pour sauver sa vie, Palu refuse, il retourne auprès des siens. Courage, loyauté, conscience ? Palu est-il plus courageux qu'un autre ? Sans doute pas. Palu a simplement besoin de se rester fidèle.

Je reviens donc à cette lettre qu'il a écrit, jamais envoyée, jamais détruite. Pourquoi ? Et si cette lettre était en quelque sorte son garde-fou, un moyen de ne pas oublier qu'il pourrait être lui aussi un monstre (en dénonçant les maquisards), un moyen de ne pas oublier sa souffrance, un moyen de ne pas oublier qu'il est comme les autres, faible, faillible, humain.

La fin de la guerre, la libération signe la non nécessité de cette lettre. Elle n'a plus à exister, elle n'a plus à être. Pourtant Marie ne détruira pas la lettre. Elle comprendra que dans cette dernière se lit toute la souffrance de Jean quant à la trahison de sa femme, toute cette souffrance qui aurait pu le conduire à devenir un monstre, et pourtant, qui ne l'a pas conduit à cela.

Jean Palu sera fusillé sur le cap Suzin, avec les autres otages, avec les maquisards attrapés. Françoise trouvera la lettre, comprendra la souffrance de son mari. Marie sera tondue.



à lire, Le Maquis de Lorris (les massacres de la forêt d'Orléans).
à lire aussi, La femme est l'avenir de l'Homme, pour la réflexion sur l'humain, la monstruosité humaine.










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22 mars 2009 7 22 /03 /mars /2009 06:47

Quand le jour se décide à laisser place à la vie nocturne, la Dame de Fer qui veille sur le tout Paris se pare de sa robe de soirée.



De bas en haut, de haut en bas, elle revet son vêtement de lumière doré, sous les yeux, toujours émerveillés des passants, des amoureux, des marchands, des rêveurs.



A chaque heure, et durant cinq minutes, elle se mettra à scintiller comme la plus belle des perles, la Tour Eiffel !







Paris.
Esplanade du Trocadero.
 2 mars 2009.
22h.

Photos prises avec mon compact numérique.


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