Quand l'heure des comptes aura sonné
Quand l’heure des comptes aura sonné
Que devant Pierre il faudra justifier
Quelles excuses pourront-ils donner
D’avoir fait d’une jeune femme la traînée
Que par la réputation qu’ils lui auront orchestré
Le machiavélique loup aura été attiré.
Il n’aura eu qu’à se pencher
Pour séduire et contrôler. Des deux cotés,
Il aura parfaitement manipulé
Expliquant aux deux apeurées que l’autre était la cinglée.
Quand l’heure des comptes aura sonné
Que pourriture humaine les aura gangrénisé
Que souffrances physiques et morales les auront consumé
Leur vie durant n’aura été parsemée
Que de bonheurs savamment enrobés
Du doux papier de l’inhumanité.
Il n’est qu’à espérer que la petitesse de leur vie privée
Aura suffisamment brillé
Pour que Pierre en soit aveuglé
Et se résolve à la pitié.
Meurtrie et blessée dans mon humanité
Je choisis pourtant de pardonner
Mais n’oublie pas que par des humains normalement constitués
De leur vengeance j’ai été souillée
Par leur vengeance j’ai été abusée
Quant à celui qui a su me charmer
Par ses mots contrefaits
Il ne devrait oublier
Que bien mal acquis ne profite jamais
Que toujours mensonge se sait
En lui se porte son malheur putréfié
Dans ses paroles de poète dépravé
Ne font que se cacher vice et cruauté
Mais laissons la vie révéler
Le fabuleux secret de ce poète crotté
Qui n’est en réalité
Que pourriture et monstruosité !