4 février 2008
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00:48
Parce qu'un jour, j'ai compris que j'avais glissé longtemps et sûrement,
Parce qu'un jour, j'ai compris et accepté que j'étais au fond d'un trou bien noir,
Parce qu'un jour, j'ai essayé de m'en sortir,
Parce qu'un jour, quelqu'un m'a tendu la main pour en sortir et que je l'ai saisi,
Parce qu'un jour, je suis sortie de ce trou ...
Et que depuis, chaque pas que je fais, est un pas vers demain, et non vers hier,
Parce que, aujourd'hui, je n'oublie pas que je suis tombée, je n'oublie pas le temps que je suis restée à terre, je n'oublie pas l'énergie qu'il m'a fallu et la grandeur de mes amis pour m'en sortir ...
Pour tout ça, et encore beaucoup d'autres choses, je fais des choix. Je fais des choix difficiles mais je fais des choix pour ne plus tomber, en tout cas pour éviter. Je fais des choix parce que je sais que je suis encore fragile, parce que je sais que je resterais sans doute maintenant tout le temps quelqu'un de fragile, et que je dois rester vigilante ... parce que je ne veux pas retomber, je ne veux pas revivre ce que j'ai vécu.
Alors je m'oblige à faire certains choix, parce que je ne veux plus et ne peux plus accepter certaines choses. Je ne veux plus me retrouver avec cette douloureuse sensation d'être sur le banc des accusés à attendre qu'on décide si je suis quelqu'un d'acceptable, de convenable ou non. Je ne suis pas coupable d'être ce que je suis. Je ne suis pas une criminelle.
Je sais que si j'accepte certains comportements à mon égard, je vais tomber de nouveau aussi sûrement que la première fois. Je ne veux plus tomber parce que j'ai bien trop peur de ne pas être capable de me relever une seconde fois.
Je suis désolée pour ceux qui en font les frais. Je me remets en question. J'ai conscience que parfois je refuse de voir certaines choses parce que je m'obstine à penser que cela pourrait être différent, j'ai conscience que je claque des portes parce que je ne veux pas être obligée d'entendre de nouveau certaines choses.
Et aujourd'hui, je reconstruis certaines barrières parce que je ne veux plus entendre ces choses. Je reconstruis certaines barrières pour me protéger. Mais je vais essayer de ne pas verrouiller ces barrières là ...
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27 janvier 2008
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00:44
J'avais laissé de côté mon mp3 pour laisser place à mes livres à l'arrêt de bus ... depuis un long moment déjà. Et puis ... et puis ... et puis ... j'avoue que de laisser mon pc portable allumé toute une nuit pour que la batterie du mp3 se recharge à bloc, ça me gonflait méchant. Donc, j'ai mis mon mp3 en veilleuse, et je suis passée à autre chose.
Pourtant, pourtant, j'avais quand même envie. Et depuis un petit peu, je le voyais là, abandonné dans le vide poche et je me disais que ... et puis, la solution ... un prospectus, les soldes ... et un adaptateur chargeur mp3 ... et voilà ... c'est reparti ...
Et qu'avais-je laissé en plan dans mon mp3 ... j'avais laissé les mots de Grand Coeur Malade ... et de Pauline Croze et de ... et de ... de toutes ces voix qui m'ont accompagnée longtemps ... et que je suis heureuse d'entendre de nouveau ...
Parfois on fait ça, on laisse des choses de côté, parce que ... on ne sait pas forcément pourquoi ... et puis un jour, on tombe dessus, et ça nous taraude ...
Je crois qu'on fait ça avec les gens aussi ... on s'éloigne ... on dit que c'est la vie qui fait ça ... mais c'est faux, c'est nous qui faisons ça ... nous qui les laissons s'éloigner, nous qui décidons de les éloigner ... et on se cache derrière un "c'est la vie qui est comme ça, les circonstances de la vie" ...
Sérieusement vous y croyez vraiment quand vous dites ça, que c'est la vie qui nous éloigne ... La plus part de mes amis / ies n'habitent pas sur Orléans ... vingt ans ... vingt ans avec des moments où l'on se parle moins parce que nous sommes plus occupées, mais on y revient toujours parce qu'on sait que si on laisse faire, si on s'éloigne, si on laisse l'autre s'éloigner, après plus rien ...
Alors si vous tenez à vos amis, si vous pensez qu'ils tiennent à vous ... ne vous éloignez pas trop longtemps, ne les laissez pas s'éloigner trop longtemps non plus ... sinon un jour, vous serez devenus des étrangers ... vous n'aurez plus rien à vous dire ... vous n'aurez peut-être même plus envie de vous parler, de vous dire des choses ...
Les gens ne sont pas des objets ...
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23 janvier 2008
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00:43
J'ai toujours gardé du Cercle des Poètes disparus une notion que le Professeur Keating veut absolument enseigner à ses élèves, que le point de vue change en fonction d'où l'on se positionne pour regarder les choses. Pour illustrer son propos, il invite ses étudiants à venir regarder la salle de classe debout sur son bureau.
Et si ... au lieu de marcher toujours sur le même trottoir, demain vous marchiez sur le trottoir d'en face pour voir d'autres choses ...
Et si ... au lieu d'acheter toujours le même quotidien, demain vous en achetiez un autre ...
Et si ... au lieu de manger toujours dans le même petit restau le midi, demain vous alliez manger dans l'autre petit restau ... vous savez, celui qui est juste en face ...
Et si ... demain ... vous faisiez quelque chose de différent ... si vous vous placiez dans la rue, chez vous, dans votre job ... autrement que dans vos habitudes ...
Vous verriez qu'il suffit de peu pour avoir un autre regard ... de s'asseoir sur le fauteuil plutot que sur le canapé ... d'écouter plutot que de vous contentez d'entendre ... de marcher le nez en l'air plutot que le nez par terre ... de regarder plutot que de vous contenter de voir ...
Si vous changiez vos habitudes ... si vous changiez de regards ... vous verriez peut etre les choses autrement ... je dis bien peut etre ...
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21 janvier 2008
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00:19
"Aime moi comme JE SUIS et je t'aimerai comme TU ES."
C'est déjà le 100° article ... le temps passe ... passe le temps ...
Auto portrait.
2007.
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16 décembre 2007
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00:40
Parce que je suis d'accord avec mon Papa de coeur sur ce que doit être un cadeau ...
Il doit être le reflet des "marques communes" de notre histoire avec la personne.
Il doit être le reflet des "pensées" qui nous lient à cette personne.
Il doit être aussi le reflet de ce que nous savons d'elle.
Le cadeau que vous offrez est le signe de votre complicité.
Les cadeaux les plus beaux n'ont jamais été les plus chers.
Les cadeaux les plus beaux ont toujours été ceux qui venaient du coeur.
Parce que c'est lui / elle.
Parce que c'est vous.
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7 décembre 2007
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Ce que j'aime dans les blogs des personnes que j'ai dans mes liens, c'est de retrouver chez eux, les choses que j'aime, et de les découvrir avec un oeil différent du mien.
Ce que j'aime aussi, c'est la découverte de choses qui me sont étrangères, et qui grâce à eux, me deviennent familières.
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18 novembre 2007
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Parfois, au cours de notre vie, nous sommes amenés à vivre des "moments à part". Vous savez ce genre de moments dont nous avons l'impression que nous les avons volés à notre quotidien.
Ces moments qui n'auraient pas dû arriver. Ces rêves auxquels nous ne pensions pas avoir accès.
De ces moments à part, l'important n'est pas de savoir s'il y en aura d'autres. L'important est de les avoir vécus quand ils se sont présentés, de les avoir savourés sans demi mesure, entièrement.
Et bien sûr, si la vie nous les offre à nouveau, il nous faudra les savourer tout aussi pleinement.
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10 novembre 2007
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00:09
J'ai eu une petite conversation avec une femme d'une quarantaine d'années (qui n'est pas mon amie, et au vue de ce que j'ai entre aperçu d'elle ne risque pas de le devenir un jour), et cela m'a révoltée, mise aussi très en colère ... je ne peux vous retracer que partiellement ce qui a été dit ... Elle m'avait écrit qu'elle était étonnée que j'invite autant d'hommes chez moi ... puis elle me l'a dit de vive voix ...
Cette femme ne me connaît pas, ne connaît pas ma vie, et visiblement a du mal à faire la différence entre les racontars, les rumeurs, et le fait que sur les forums, et sur les blogs on ne dit pas tout ...
Je lui précise qu'un seul homme est venu chez moi depuis 14 mois, en dehors de mes amis du dehors, qui ne sont que des amis et avec qui je ne couche pas, et de mon petit beau frère, avec qui, je le précise aussi je ne couche pas.
elle : je suis étonnée de tous ces hommes que tu invites chez toi
moi : je n'invite aucun homme chez moi
elle : mais tu as invité Michka
moi : je ne l'ai pas invité [ Michka faisait la tournée des bloggeurs à Paris et en redescendant chez lui, il est passé me voir. Il m'a demandé s'il pouvait loger chez moi ... Michka n'a pas vu ma chambre, il ne sait même pas à quoi elle ressemble]
moi : tu crois qu'on a couché ensemble ? [ce que nous n'avons pas fait, je précise, nous n'en avons même pas eu l'idée]
elle : Mais tu es célibataire !
Franchement, dois je en conclure que parce que je suis célibataire, je couche avec tout ce qui a une queue entre les jambes ? Et bien moi, c'est ce que j'en ai conclus ...
Et je plains cette personne d'avoir de telles idées sur les femmes célibataires. Après, quand une femme sort ce genre de préjugés à une autre femme, il ne faut pas s'étonner que les femmes célibataires, passées un certain âge, aient une certaine réputation ...
J'ajouterais à propos de cette femme ... qu'elle est vraiment très mal placée pour porter un jugement sur moi ... et sur ma "prétendue vie sexuelle débridée" ...
Mais vous savez ce que l'on dit ... il y a vraiment des personnes qui devraient balayer devant leur porte ... vraiment ...
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9 novembre 2007
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00:36
Je ne cache pas avoir un autre blog adulte sur lequel je mets mes mots (comprendre mes récits érotiques) et mes photos. Depuis plus d'un mois, je bloque dans l'écrit.
J'ai vécu, il y a 14 mois, cela fera 14 mois dimanche, une expérience dont je me serais volontier passée. Je me passerais de la même façon de la réputation que certains me font .
Je n'arrive plus à écrire mes récits. Je tais mes doigts. Parce que je sais que je n'écrirais pas ce que je voudrais lire en tant que lectrice. Alors je tais mes doigts. Je tais mes mots.
J'ai bien commencé une nouvelle histoire. Mais je n'ai été capable d'écrire que la première partie.
Ecrire pour ici m'est plus facile, parce que c'est mon moi, non pas de surface, mais mon moi qui n'a pas l'intimité de celui qui écrit sur Blackevil. Je tiens plus à Blackevil qu'aux petits mots, parce que mes petits mots, c'est ce que je serais toujours. Blackevil, ce sont des bouts de moi, en photos, et en émotions. Et moi, ce qui me fait vivre, ce sont mes émotions. Blackevil, c'est mon intime. Et ne croyez pas que je sois impudique. Blackevil ne relate pas ma vie privée. Mais dans mes récits sur Blackevil, quoiqu'en pensent et disent mes "détracteurs", il y a toujours une part de réalité, une part d'émotions que j'ai vécu. Mais il est des choses qui ne sont pas abordables à tous ...
Les articles publiés jusqu'au 15 novembre, ont été préparés avant ce jour ... ils ne réflètent pas forcément l'humeur du moment.
Ce billet, si.
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28 octobre 2007
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00:04
Ceux qui me suivent depuis les débuts de Lord, puis Là ... et maintenant ici, savent que je n'ai pas eu un rapport à mon corps facile.
J'ai des rondeurs, c'est ainsi. C'est ma morphologie. C'est aussi la boulimie ... et aussi la maladie.
Pour la boulimie, ma dernière crise remonte à un an et demi. Je ne ressens plus le besoin de me remplir pour combler un manque. J'ai toujours des manques, des angoisses, mais je les reconnais et j'apprends à les gérer. J'ai aussi appris à ne plus me punir du mal que me faisait les autres. Je ne suis responsable QUE de mes actes, et pas de ceux des autres.
Pour la maladie, je me soigne, je fais attention.
Depuis que je suis sortie de ma dépression, je m'accepte physiquement. Je n'ai plus honte de ce corps, de ce que j'en ai fait. Je n'ai pas honte. Je m'assume aujourd'hui en tant qu'humain, en tant que femme, en tant que corps.
Le fait d'avoir fait des photos et d'avoir posé sur moi un regard différent de celui que je voyais dans la glace y est sans aucun doute pour quelque chose.
Les photos, je les ai faite surtout pour moi. Les montrer, c'était m'obliger à me regarder, à m'affronter.
Aujourd'hui, je vais bien. Je peux le dire. Je continue de faire des bêtises, mais ce n'est finalement pas si grave, c'est ce qui me permet d'avancer.
J'ai dit ceci :
Je n'ai aucun regret. Si demain, on me propose des millions pour gommer mes rondeurs, pour effacer les traces de ce que je me suis fait, je n'accepterais pas. Parce que ces marques que je porte dans ma chair, aujourd'hui, je ne les porte pas comme une honte, mais comme un atout. Parce que ces marques imprimées dans mes chairs ont fait de moi la personne que je suis aujourd'hui. Parce que ces marques, c'est mon histoire à moi.
Si je refuse mon corps, je refuse mon histoire. Et je ne refuse pas mon histoire. Je l'accepte. J'en suis fière.Je m'assume. J'assume mes rondeurs.
Si j'effacais toutes ces marques, si je gommais mon corps, cela voudrait dire que je veux effacer ce qui a fait que je suis MOI aujourd'hui. Et ça, je ne le peux pas, je ne le veux pas.
Je suis comme tout le monde. Il y a des matins où je me trouve chouette, et des matins où je me trouve moche.
Ni plus ni moins.
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